Les rives de l'Ourcq
C'est dans le nord du département, sur les rives de l'Ourcq, que s'est inversé le sort de la Première Guerre Mondiale. Après plus d'un mois d'offensive fulgurante, l'armée allemande s'apprête à écraser Paris. C'est le moment que choisit le général Joffre pour lancer sa contre-offensive. Ce que l'on va appeler la Bataille de la Marne, commence en fait sur les rives de l'Ourcq, aux premiers jours de septembre 1914.
L'ordre du jour du 5 septembre lancé par le généralissime est resté dans la légende : "Le temps n'est plus de regarder en arrière ; on ne recule plus !". De fait, en quelques jours, les régiments d'infanterie en vestes bleues et pantalons garance (de Melun et de Fontainebleau entre autres) parviennent à inverser le cours de la guerre en déplaçant le front 100 kilomètres plus à l'est.
La bataille est épouvantable tant les morts s'entassent dans les blés fraîchement coupés. Des villages sont rasés. L'une des premières victimes célèbres de cette guerre (qui tuera près de 400 écrivains français) est le lieutenant Charles Péguy tombé à Villeroy. Mais Paris est sauvé.